C’est une double cérémonie qui s’est tenue le 16 juillet rue du Camp d’Agde. Une cérémonie qui prend ses racines dans l’histoire de notre pays, et fait désormais l’objet d’une journée nationale, mais qui résonne par ailleurs en terre agathoise d’un écho particulier : la commémoration honorant les Justes parmi les Nations, et celle célébrant l’histoire des Camps.
C’est devant le monument honorant les Justes, puis devant celui rappelant le souvenir du Camp d’Agde que la cérémonie s’est tour à tour tenue en ce jeudi 16 juillet 2015. Autour du Maire d’Agde Gilles D’Ettore, son Adjoint en charge des Associations Patriotiques Robert Craba, Brigitte Martinez, Conseillère Municipale déléguée à l’Age d’Or, les Présidents et les porte-drapeaux des associations patriotiques, ainsi que les représentants des familles des Justes.
C’est par un dépôt de gerbes fleuries suivi d’un hommage aux morts que la cérémonie a débuté. Puis le Maire Gilles D’Ettore a pris la parole pour rappeler que “nous sommes ici réunis pour honorer la mémoire des Justes, et plus particulièrement celle des Justes d’Agde : les familles Bautes, Joly, Carausse et Pallares, dont les nom seront à jamais gravés ici à Agde mais aussi en Israël, sur le mémorial de Yad Vashem, car elles ont, durant la Seconde Guerre Mondiale, sauvé des Juifs de la barbarie nazie. Que signifie “être Juste” ? C’était d’abord risquer sa vie pour en sauver d’autres. Être Juste, c’était faire passer ses convictions, sa conception de la dignité humaine avant sa propre existence”.
Le cortège s’est ensuite rendu au pied du Monument du Camp d’Agde pour y déposer de nouvelles gerbes de fleurs afin d’honorer “tous les Agathois qui ont su accueillir ces citoyens du monde, répondant en cela à la tradition d’accueil multiséculaire de notre cité : les Espagnols qui fuyaient la guerre civile, qui fuyaient le franquisme, mais aussi le noyau de l’Armée Tchécoslovaque, des Belges, des Indochinois. Aujourd’hui, soyons heureux de rendre à tous l’hommage qui leur est dû”.