Projection du film
D’une guerre à l’autre 1914-1945.
L’histoire d’Agde racontée par nos anciens
réalisé par le service des Archives Municipales d’Agde
en partenariat avec les EHPAD Laurent Antoine et Les Jardins de Brescou.
Ils sont huit Agathois, 5 femmes et 3 hommes, d’origine ou d’adoption, qui livrent dans ce film leurs souvenirs sur la période entre 1914 et 1945. Plus qu’un simple documentaire, D’une guerre à l’autre 1914-1945. L’histoire d’Agde racontée par nos anciens est un projet un peu fou de collecte vidéo de mémoire vivante qui a nécessité 1 an et demi de travail au service des Archives d’Agde. Retour sur cette histoire à la fois humaine et patrimoniale.
Un projet débuté en 2014
C’est avec les commémorations du Centenaire de la Grande Guerre que le projet est né. Difficile de trouver des témoins vivants de la Première Guerre mondiale : les maisons de retraite d’Agde accueillent quelques centenaires qui étaient enfants au début du siècle. Le service des Archives va les rencontrer et certains manifestent l’envie de témoigner Le projet est lancé. Très vite, le bouche à oreille opère et de nouveaux candidats sont identifiés. Plusieurs rencontres sont nécessaires pour préparer l’entretien filmé qui se déroule chaque fois dans leur cadre de vie, en maison de retraite ou chez eux pour les plus jeunes.
Un témoignage unique sur la vie durant cette période
Leurs récits sur la période entre 1914 et 1945 sont des évocations de faits qu’ils ont vécus personnellement ou à partir de ce que leurs proches leur ont raconté. Au fil de leur narration, c’est toute une partie de notre histoire nationale et surtout locale qui ressurgit : de la Grande Guerre à ses conséquences dans le quotidien des Agathois des années 20, de l’entre-deux-guerres aux scènes de vie au temps de l’Occupation allemande. Huit témoignages intimes et passionnants.
Présentation de ces huit Agathois
Alberte Chavardès, la plus jeune, raconte Agde pendant l’occupation allemande et son évacuation à Dourgnes dans le Tarn.
Lucette Durand, fille d’un boulanger d’Agde, revient sur le parcours de celui-ci lorsqu’il était soldat en 14-18, puis sur les évènements qui ont marqué la ville au cours de la Seconde Guerre. En 1944, elle n’a pas quitté Agde pendant l’évacuation.
Elise Marquès, née en 1913 et institutrice à Maureillan pendant de longues années, raconte comment la Première Guerre l’a marquée : le décès de son père en 1918 puis les difficultés rencontrées par sa mère pour faire revenir son corps au cimetière du village.
Madeleine Reboul, née en 1911, est la doyenne de nos témoins. Fait extraordinaire, cette ancienne institutrice relate des souvenirs propres du départ des soldats à Villeneuve les Béziers en août 1914 et de la fin de la guerre, le 11 novembre 1918.
Marie Spaccarotella, née en Alsace en 1921, raconte comment la guerre et l’occupation allemande l’ont conduit à s’installer au Grau d’Agde en 1940.
Manuel Cabrera, né à Caudete, a 2 ans lorsqu’il s’installe définitivement à Agde en 1922 avec ses parents. Il explique comment, de pâtissier chez Bautes, il va s’engager en 1939 dans l’armée française puis participer en 1944 aux combats entre la frontière italienne et l’Allemagne.
Pascal Craba, l’ancien chef-comptable des Ponts-et-Chaussées, est né en Algérie en 1920. Il raconte son intégration au régiment des zouaves de Philippeville en 1940 puis sa participation en 1944 aux combats de l’armée Française en Allemagne par – 22° sous la neige.
Auguste Monsirmen, le diplômé de droit et ancien des impôts, revient sur le parcours de son père Jean-Pierre : au 2ème régiment du Génie durant la Première Guerre, son implication politique sous la municipalité Jean Félix, son décès dans une vigne minée en 1943.
Depuis le tournage, Lucette Durand, Auguste Monsirmen et Elise Marquès nous ont quittés mais leur témoignage reste à la postérité.
Mercredi 4 novembre à 15h
Maison des Savoirs
Place du Jeu de Ballon – Agde
Gratuit sur inscription - 04 67 94 67 00
Toute la programmation 14-18 des archives municipales sur
http://www.ville-agde.fr/agenda/3/la-mairie