Les places du Cœur de Ville
Le Cœur historique d'Agde est parsemé de nombreuses places, qui sont autant de lieux de vie et d'échanges...
Place de la Glacière
Située au point le plus haut de la Cité (lieu d'implantation grecque), la place doit son nom à une glacière souterraine construite en 1680 pour y conserver la glace. Réalisée tout en basalte, elle possède une superbe voûte Renaissance.
Totalement réhabilitée en 2011, la place, sur laquelle donne l'Hôtel Barrier, a été recouverte de pavés de basalte.
Place Jean Jaurès
Durant 13 siècles, de 405 à 1791, Agde fut le siège d'un évêché, et la Cathédrale Saint-Etienne, véritable forteresse, témoigne de la puissance des évêques. C'est pourquoi, à l'origine, cette place portait le nom de Place de l'Evêché. Elle a d'ailleurs été longtemps le jardin de l'évêque...
Accolé à la Cathédrale, qui domine la place du haut des 35 m de son donjon, l'ancien Palais des Evêques, dont une partie est aujourd'hui occupé par un hôtel-restaurant. Le porche, les arcades et la petite tour terminant cet établissement ont été réalisés dans les années 50 et donnent à la place un air médiéval. Quant au bâtiment où se trouve actuellement le café qui lui fait face, c'était une prison.
Square Picheire
Créé en 1937 grâce à la démolition de plusieurs maisons, ce square, qui se trouve au pied de la Maison Consulaire (actuelle Maison du Cœur de Ville) porte, depuis le 7 mai 1984, le nom de Joseph Picheire. Ce médecin apprécié des Agathois fut aussi archiviste municipal. Historien passionné par sa ville d'adoption, il est l'auteur d'une "Histoire de la Ville d'Agde" parue en 1960 et considérée comme LE livre de référence rédigé sur Agde au XXème siècle.
Réaménagé à plusieurs reprises, le square a été dotée d'une stèle qui rend hommage au Dr Picheire et qui a été officiellement inaugurée par la Municipalité, aux côtés de la famille, le 28 mars 2012. Réalisée par le sculpteur Michel Fuster, elle est en basalte et représente un livre ouvert.
Derrière le square, on peut admirer une superbe fresque en trompe l'oeil, réalisée par trois artistes montpelliérains, Agnès yahiaou, Olivier Costa et Caroline Blondeel (Mad'Art) qui mesure 12 mètres de haut et représente 270 m2.
Place Conesa
Vous êtes ici en plein coeur de la Cité. Le quadrillage régulier des rues atteste de l'existence de la ville antique fondée par les Phocéens en 650/700 avant J.-C. et dénommée «Agathé Tyché» (la Bonne Fortune). Deux campagnes de fouilles archéologiques réalisées en 1998 ont mis au jour les murs d'un édifice public datant du IIIème siècle avant J.-C.
Réhabilitée en 2009, suite à l'installation, en 2007, de l'Ecole de Musique dans l'ancien bâtiment Rebous, donnant sur la place, elle a été dotée d'un amphithéâtre propice à l'accueil de spectacles en plein air.
Place du Jeu de Ballon
Cette place tient son nom d'un jeu de ballon, construit en 1660. Comprenant un amphithéâtre dans les fossés de la ville, et s'étendant de la Porte du Bonel à la Tour Carrée de Saint-André, c'était aussi un lieu de processions. En 1704, le terrain, très apprécié par les Agathois, fut réparé et agrandi. Ce jeu leur donnait en effet l'occasion de se mesurer entre eux mais aussi de défier les joueurs des villages voisins.
Réhabilitée en 2007, la place a été totalement transformée afin d'y créer un lieu de vie et d'échanges marquant symboliquement l'entrée du centre historique. Dotée d'un mail piétonnier et d'une fontaine, elle ouvre une perspective, depuis la place du 18 Juin, sur la Médiathèque Jules Milhau, dont l'entrée a également été refaite et au pied de laquelle trône la statue de la Science.
Place du 18 Juin
Faisant face à la place du Jeu de Ballon et donnant en haut de la Promenade, la place du 18 Juin est dominée par la statue de la République. Cette dernière est la réplique exacte de la statue commandée par la Municipalité Bedos au sculpteur Jacques Villeneuve, professeur de sculpture à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris et qui fut inaugurée en 1909. L'originale, en bronze, avait été fondue sur réquisition du Gouvernement de Vichy. Mesurant 4 m de haut et pesant 2 300 kg, cette nouvelle "glorification de la République" a été exécutée par les ateliers Bouvier et Barthélémy et a pu être réalisée grâce à une souscription publique assortie d'une subvention municipale.
Sur le fond de la place, à côté des escaliers, on peut voir une stèle de granit présentant une Croix de Lorraine évidée, comprenant l'effigie du Général de Gaulle, taillée en bas-relief par Elke Montréal, sculpteur sur pierre et restauratrice de monuments historiques. C'est au pied de cette stèle que, chaque année, la Ville commémore l'Appel du 18 Juin.
Place des Halles
Elle porte le nom des Halles qui se trouvent en son centre. Si leur structure a été reprise au XXème siècle, le marché couvert, lui, a commencé à fonctionner en 1898, sur la chapelle des Pénitents Blancs, qui fut démolie en 1876. A deux pas, se trouve l'église Saint-André et jouxtant l'église, le pensionnat Notre-Dame, qui abrite l'école catholique.
Place de la Marine
Tout le quartier de la Marine atteste des traditions maritimes d'Agde et de ses importantes activités portuaires passées subsistent encore la pêche et la construction navale.
Les superbes maisons portuaires qui bordent la place rappellent les liens privilégiés qu'Agde a, de tous temps, entretenu avec la mer. Les quais de basalte qui longent le fleuve Hérault ont été construits au XVIIème siècle et mènent à la mer toute proche.
La statue d'Amphitrite, qui trône au centre de la place, était à l'origine Parisienne ; elle ornait en effet le Trocadéro. Elle a été offerte à la Ville d'Agde en 1936. Tournée vers la Méditerranée et baptisée du nom de la déesse de la mer, elle symbolise la vocation maritime d'Agde.